Rebondissements en série dans l’affaire Cédric Chouviat. Le décès du livreur, plaqué au sol et étouffé par la police à la suite d’un contrôle, avait déjà fait couler beaucoup d’encre. Mais la semaine dernière, le journal Mediapart a révélé les enregistrements audio de la victime. On entend clairement Cédric Chouviat répéter « j’étouffe » aux policiers. Mais est-ce bien réellement ce qu’il prononce ?

Pas si sûr, argumente l’IGPN, qui a certainement mis ses plus fins limiers sur le coup. « D’après le rapport d’enquête, Cédric Chouviat disait bien ‘pet de fouf' », nous explique Georges Duréchaud, inspecteur. « Les policiers accusés ont pu être blessés par cette insulte et s’emporter dans leur technique d’interpellation. »

Cette brillante analyse n’est pas la seule piste. Dans le dossier de l’IGPN, on retrouve quelques autres propositions des enquêteurs. « Un collègue a entendu ‘ta mère la pouf’, ce qui est bien sûr très insultant pour la génitrice de notre collègue gardien de la paix », s’insurge Duréchaud. Selon d’autres pistes, il s’agissait peut-être aussi de « t’es ouf », un tutoiement et un vocabulaire familier que n’auraient pas apprécié les policiers.

Nous avons cru entendre « pignouf ». Et là, c’en était trop.

Témoignage anonyme dans le rapport d’enquête

Le dossier fait également état des autres pistes écartées, à savoir :

  • « Sers-moi une chouffe » ;
  • « Pantoufle » ;
  • « Ibrahim Maalouf : bien que ce nom ait une consonance d’origine musulmane, et donc potentiellement délinquant, les deux individus n’auraient a priori rien à voir entre eux », note le rapport ;
  • « Bondoufle » ;
  • « Mes moufles » ;
  • « Et bien sûr le complètement loufoque ‘j’étouffe‘ « , précise l’IGPN.

Ainsi, les mensonges éhontés des ennemis des forces de l’ordre tombent donc à l’eau. « Et plouf ! »

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