Il fallait s’y attendre dans le pays le plus antivaccins au monde : le ministère de la santé a décidé de ne pas « gaspiller du temps et de l’argent en recherche. » C’est Agnès Buzyn elle-même qui a annoncé la nouvelle sur France 3 face à une Leïla Kaddour dépitée.

« La France est championne du monde des antivaccins. On a plus de 30% de gens qui pensent que vacciner ses enfants est dangereux, qui croient à des complots farfelus pour justifier leur ignorance et qui refusent d’écouter des explications simples mais utiles. Si on développe un vaccin ou un serum, trop de gens refuseront d’aller voir un médecin pour que l’épidémie soit rapidement endiguée. C’est dommage pour les 2/3 de la population qui a un minimum de bon sens mais je pense qu’en combinant des traitements contre d’autres maladies, on s’en sortira. En attendant, hors de question de dépenser un sou, le seuil d’immunité grégaire ne serait pas atteint. Vous pouvez toujours courir partout en hurlant de terreur et espérer que vous ne tomberez pas malades. Nous allons prioriser les traitements déjà disponibles et espérer que ça marche.«

Un pari risqué

Ce que propose Buzyn, c’est de relancer la production de médicaments connus qui aident à lutter contre les symptomes du coronavirus (fièvre, difficultés respiratoires et digestives). Si l’idée pourrait fonctionner sur le plan théorique, elle n’a pas fait ses preuves dans les pays où bien plus de personnes sont déjà touchées. Minimiser la recherche d’un traitement spécialisé, c’est prendre le risque de condamner les deux tiers de la population qui n’hésiterait pas à utiliser ce traitement (ou un vaccin).

Une possibilité que le gouvernement garde en tête mais qui ne semble pas déranger Macron, qui se réjouit de la potentielle création d’emplois, dans un entretien leaké par un stagiaire de l’Elysée.