Drame de la grève, de nombreuses personnes, en plus des usagers quotidiens du métro Parisien, se retrouvent bloqués dans leur activité de tous les jours. Qu’ils soient pickpockets, roumains, vieux, suicidaires, nous sommes allées à la rencontre de l’une deux, qui ne vit plus depuis le début de la grève.

Ma vie a changé du tout au tout, maintenant j’ai du mal à ramener l’attention des jeunôts sur moi.

Micheline, 82 ans

« Mon job en tant que retraitée est simple : je passe ma matinée le week-end à faire les courses, mais également à regarder BFM TV en semaine. J’aime les émissions comme « n’oubliez pas les paroles » de Nagui ou encore « Télé-achat » que je regarde quotidiennement. Mais, une grande partie de mon temps en semaine était dédié jusqu’à maintenant à ma passion malaise voyageur. Plus concrètement j’allais dans le métro et je m’évanouissais pour que les petits jeunôts d’infirmiers viennent poser leurs mains sur moi. » a expliqué Micheline au micro de France Bleu Les Lilas.

Depuis que le métro est coupé, chaque jour j’attends.

Micheline

Les personnes dans cette situation sont de plus en plus nombreuses qui, du fait de leur solitude, sont amenées à aller attirer leur attention en allant s’évanouir pour qu’on pose les mains sur elles. Tristesse, solitude et sentiment d’être dépassé par le monde qui file sont autant de facteurs qui encouragent à tous les SOS possibles pour crier à l’aide.

« Si j’oublie mes billets et que je paye en petite monnaie au supermarché, c’est juste pour que pendant quelques instants le monde se rappelle que j’existe encore, une dernière fois, et qu’on me regarde, même avec agacement c’est déjà ça de pris. »

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