Une affaire extraordinaire est en train de se dérouler au sommet de l’état, l’histoire d’une journaliste qui a révélé l’affaire Benalla et qui s’est vue convoquée par la DGSI pour y rendre des comptes.
« On m’a demandé si j’avais mon carnet de liaison, directement, et si je pouvais venir à la convocation avec mes parents, ce à quoi j’ai répondu qu’ils n’étaient pas disponibles aujourd’hui. J’ai un peu eu l’impression de redevenir une gosse, enfin je sais pas moi mais c’est pas normal avec la police ou avec la DGSI de devoir convoquer ses parents si ? » Nous a raconté la journaliste du Monde, récemment convoquée par la DGSI (Direction générale des supérieurs (h)iérarchiques ) à la suite de l’affaire Benalla.
« On m’a demandé si j’avais vu la baston entre Alexandre et ses amis dans la cour de récré en mai dernier, j’ai répondu que j’étais au self à ce moment là mais que j’ai eu de loin qu’ils se chamaillaient …. des insultes fusaient et j’ai cru entendre Alexandre insulter son camarade de « petit zizi », ce qui a mené a des coups de pieds et une balayette, je suis directement allé raconter ça sur mon blog. C’est ça que la DGSI m’a reproché, de ne pas être plutôt allé voir la CPE ou les surveillants pour leur raconter directement ! C’est dingue. »
Ainsi, elle s’est vue convoquée la semaine dernière par la direction, pour rendre des comptes sur son comportement et sur son blog. Elle s’est plié aux règles du jeu, et s’est présentée à la convocation. « Ils m’ont directement dit ce qui n’allait pas, la pub que j’ai fait sur le blog ne leur plaisait pas, les parents d’Alexandre, qui apparemment avaient des relations, ne voulais plus entendre parler de cette affaire, et voulaient que j’efface ce que j’avais écrit et également que je nie ce qui s’est passé. On m’a expliqué que les parents d’Alex, comme je l’appelle parfois, sont influents et ne veulent pas qu’on refuse son stage de 3 ème qu’il pourrait apparemment faire au gouvernement. » Menacée ensuite par la DGSI, elle se rappelle encore des sanctions qu’elle encourait.
« Si tu continues on va convoquer tes parents, pour le moment c’est le mot dans le carnet de liaison et on va garder ton carnet et ton stylo, et tu es privée de cours de démocratie en punition. Fais attention à ce que tu fais sinon tu auras droit tous les midi à des brocolis au self, et tu sais le goût qu’ils ont. » C’est ce que l’agent lui a dit, les yeux dans les yeux, lors de l’entretien de 4 heures qu’ils ont eu dans le bureau de la CPE.
J’ai pas peur de recommencer, ils peuvent appeler mes parents je recommencerai.
La journaliste du monde
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