Karim, 28 ans, charpentier de profession, se justifie : « vous avez vu la vidéo avec le gars qui met le briquet et il pète ? Franchement elle est ouf frère. On a voulu faire pareil avec mon srab. » Comme il le confie au Parisien ce mercredi, le trublion n’en est pas à son coup d’essai : « on s’est dit que sous la charpente ça allait faire de l’écho, comme la fois au Bataclan. Les gens avaient un peu paniqué mais ça va c’était golri ».

La suite des événements est bien connue maintenant, c’est une première poutrelle qui prend feu sous la toiture de Notre-Dame de Paris à cause de ce pet. Le pet aurait mis le feu à un petit tas de sciure de bois : « on avait coupé des poutres donc normal il y avait des petits morceaux de bois, mais on savait pas que ça allait faire un barbecue géant ». Les poutres, bien qu’en chêne centenaire, ont très bien brûlé en milieu fermé, le petit feu s’est vite transformé en brasier.

C’est à ce moment là que Thierry, charpentier sur place, a lancé un pet liquide comme on appelle ça

Karim

La panique s’est répandue sur le chantier, presque autant que le feu de l’anus de Thierry. « Prenez l’extincteur, faites quelque chose les gars j’ai le feu au cul » : c’est tout ce qu’il a pu dire avant d’exploser et que son corps disparaisse dans l’incendie, au milieu des tonnes de bois et de gravats.

Un drame qui aurait pu être évité par quelques mesures de sécurité élémentaires que rappelle Didier Brigard de la GRDGJ : « péter sur un chantier c’est pas bien, si le prout fait boum l’assurance dit non non ». Une certaine forme de sagesse.

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