Avec le temps va, tout s’en va, même le temps si doux des amours innocentes durant un confinement de printemps. Samuel et Vanessa le savent bien, alors qu’ils s’engagent avec sérénité dans ce qui se présente comme étant un confinement hivernal difficile, où la froideur de l’extérieur n’a d’égal que le froid glaçant des réponses de Samuel face à ses questionnements existentiels naissants. Vanessa n’a aucune idée de ce vers quoi elle s’oriente, aucune idée non plus de la durée du confinement, pourtant elle y croit dur comme fer : c’est possible d’y arriver, l’amour est plus fort que tout.
« C’est pas que j’y crois plus que ça, mais bon Samuel est un bon gars, il sourit bien sur les photos et s’occupe de mois, après j’ai l’impression de peu le connaître car il se referme sur lui même comme un Bernard L’ermite dans son coquillage. Je pense l’aimer oui, je pense, j’espère en tout cas car sinon ça va être long et je vais peux connaître la vue de la fenêtre que ce qu’il y a dans la tête de ce gars. » a expliqué la jeune femme, un peu perdue face au fait d’être perdue
Les occupations prévues pour ce confinement sont pourtant nombreuses : faire des gâteaux, faire du pain, faire l’amour dans chacune des pièces de leur 1 pièce à Aulnay-Sous-Bois, rire bêtement en se faisant photographier par un photographe stock qui est apparemment confiné avec eux. Samuel, pour sa part, sait que les gâteaux occuperont la plus grande part de leur confinement, non pas qu’il n’aime pas faire l’amour, mais car il se questionne : qui suis-je, que fais-je, qu’est ce que je veux dans ma vie ? Il veut se laisser le temps de se comprendre avant d’envisager de communiquer avec Vanessa, qui est pour sa part un peu perdue face à la complexité des recettes de pain, dont la pâte a du mal à monter.
C’est pas qu’on s’aime pas, c’est juste que là c’est trop.
Ils ne savent pas vers quoi ils s’engagent, et c’est peu dire car les deux viennent de renouveler leur amour en se disant « je t’aime », ce à quoi Samuel a répondu « je sais ».
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