Les vacances avaient pourtant démarré normalement pour les passagers du vol M1-R4D0R ce vendredi 23 août. Mais suite à des décisions douteuses du pilote, un bon nombre d’étonnantes péripéties ont considérablement rallongé et perturbé le voyage des vacanciers français.
Au début, les passagers de ce vol direct pour Cuba étaient plutôt confiants. Certains connaissaient même déjà le pilote, un certain Gladdy Fredieux* : « Rio, Cancun, Marbella : il nous a déjà emmené partout ! », nous raconte Jacques, 54 ans, parti avec sa femme. « Toi, moi, soleil, ma bella : c’est pourtant tous les ans la même recette. » Son copilote et collègue de travail Kévin Ezahprod* nous en parle avec tout autant d’éloges :
Il a la classe. Comme Manny Ribera !
K. Ezahprod*, copilote
Mais la situation va prendre un drôle de tournant lorsque le pilote en personne va faire une annonce au micro. « Il m’a proposé une soirée dans son barrio, sans prévenir, devant tout le monde », nous explique avec beaucoup d’étonnement Joëlle Oyca*, hôtesse de l’air présente sur le vol. « Bien sûr, ce n’était qu’une invitation à dîner, mais ça sonnait vraiment comme une demande en mariage. »
Devant le refus poli mais gêné de l’hôtesse, le pilote va alors prendre une décision surprenante : faire escale à Puerto Rico. « J’ai besoin d’un cigarillo, parfum vanilla », se justifie alors le pilote dans le micro, devant des passagers médusés. Après un court silence, Gladdy Freddieux* confirme brièvement : « Changement de décor » !
Mais la situation va vraiment tourner à la panique avec les annonces suivantes :
Nous informons nos chers passagers que du bon caramelo, en provenance directe du bendo, est disponible à l’achat à bord à des prix défiant toute concurrence.
G. Fredieux*, pilote
Certains passagers croient au canular, mais d’autres, exaspérés, parviennent à prévenir la police par téléphone. À l’aéroport international de Puerto Rico, les douanes saisissent plus de 27 millions de dollars en billets violets.
Les passagers ont finalement gagné Cuba avec plus de 24 heures de retard avec une correspondance affrétée spécialement pour eux. Si certains d’entre eux ont une certaine compassion pour le pilote,
Moi je trouve ça mignon. Il voulait juste mettre la daronne à l’abri, et faire plaisir à son papy.
May Tregimse*, passagère
d’autres restent beaucoup plus critiques :
Il fait du sale, je lui ai dit bye bye.
Loca Huchard*, passager
*Les noms ont été modifiés.
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