Pour la troisième année consécutive, le festival de musique ethnique organisé dans la ville de Périgueux a été annulé, pour des accusations de racisme ordinaire. Les organisateurs ne comprennent pas, voulant simplement animer le quartier en organisant un festival joignant les différentes communautés de la ville.

Nous ne souhaitons faire de tort ni aux négros ni aux bougnouls, il faut juste constater qu’on veut faire bouger notre quartier avec une grande fête joignant poulet et taboulé, ainsi que du coupé décalé et une « fiesta ebola »

Directeur du comité des fêtes

C’est l’association « ni négro ni bougnoul », crée par Kamir Bouhafi et Ngatya Dnd’iale qui s’est en premier opposée à l’organisation de ce festival, à cause « d’un prix d’entrée trop cher et de l’absence de thé à la menthe à la buvette, d’autant plus le gérant de l’association est un porc et ça nous est interdit par notre religion. Plus sérieusement l’idée est pas mauvaise mais le tout est trop cher, 4 euros l’entrée pour un festival sans boisson offerte je trouve ça un peu abusé, surtout que c’est l’heure de la prière. »

On demande un changement de mentalités et de prix d’entrée.

Karim Elbouah

Ce n’est pas la première fois qu’un festival de ce genre est annulé ou censuré pour cause de racisme, en effet à Dijon la fête  » du poulet ethnique et de la harissa des babouches de l’Orient  » a été reporté en juin dernier à cause d’une plainte d’un fabricant de babouches dijonnais, « Les fines babouches ».

Normalement prévu pour le 22 décembre prochain, le festival verra son sort jugé en mars prochain au tribunal de grande instance de Marrakech.