« Destruction de Notre-Dame, construction d’une nouvelle boulangerie sans gluten, ou quand le véganisme à outrance annihile physiquement notre culture de la bonne bouffe».

C’est un cas habituel de fausse rumeur propagée sur les réseaux sociaux, Facebook en tête. Depuis la parution ce 6 décembre d’un article sur le site Français de souche, une rumeur vite répandue affirmait ainsi que les équipes de campagnes d’Anne Hidalgo songeaient à faire détruire Notre-Dame pour bâtir à sa place une nouvelle boulangerie sans gluten. « On s’en prend à notre culture », « Jusqu’où iront-ils », « Pauvre France » … La section dédiée aux commentaires en bas de l’article s’est ainsi vue submergée d’indignation de la part des utilisateurs.

Pourquoi c’est faux

Ce projet n’a tout simplement jamais existé. Une source proche des affaires culturelles à la Mairie de Paris, contactée par les Déconeurs, nous a expliqué que cela était parti d’une soirée arrosée entre collègues de la mairie. L’idée serait ainsi venue de propager cette fake news, jugée « trop grosse pour être crue », en faisant fuiter un faux documents à un responsable RN local. Pourtant, avec près de 300 000 partages sur Facebook, elle s’est propagée comme une traînée de poudre, et alimente une fois de plus la peur de voir les paysages français s’emplir de boulangerie sans vrai pain, si facile à déclencher chez nos concitoyens.

Qu’est-ce-qui est vrai alors ?

Cette rumeur grotesque a culminé avec sa diffusion par les équipes de Serge Federbusch, candidat apparenté RN à la mairie de Paris, sur la page Facebook officielle du candidat. Cette gaffe s’ajoute à la longue liste des informations trop vite relayées par les représentants d’extrême droite, toujours prompts à partager la moindre information qui irait dans le sens de leur nauséabonde idée d’une invasion du véganisme arabe en France, et reprises ensuite dans certaines communautés sur Facebook, dont les groupes de « gilets jaunes .

Après avoir contacté Anne Hidalgo, il ne s’agirait pas d’une boulangerie sans gluten mais d’un centre d’auto-réparations de trottinettes auto-géré éco-participatif à but non lucratif, une initiative saluée par la présidente des associations hipster d’Île-de-France.