Sortir dans la rue sans soutien gorge, même quand vous êtes un homme corpulent avec des tétons apparents et assez pointus ? Désormais la mode s’est répandue et vous pouvez le faire librement, sans vous faire juger assez hâtivement d’exhibitionniste juste car vous êtes entièrement nu devant l’école Claude Pasteur à Salons de Provence. En parallèle, la tendance no chocolat qui souhaite arrêter de considèrer l’acte de manger du chocolat comme quelque chose de normal, tend à entrer dans les moeurs et ce pour de nombreuses raisons.

« Manger du chocolat est un acte profondément raciste, déjà car le chocolat hormis évidemment le chocolat blanc ou le chocolat lait noisettes d’aldi est noir, comme les personnes noires, mais est également il est très souvent en provenance de pays d’Afrique Sub Saharienne comme le Pérou ou encore Clermont-Ferrand, zones employant souvent des personnes noires dans les films nécessitant des personnes noires de peau pour jouer des personnages noirs. » explique le sociologue des ethnicités David Branchard, aux micros de RTM Suisse romande.

« Il faut comprendre qu’il n’y a pas d’actes neutres, chaque acte a sa signification et manger du chocolat c’est également indirectement soutenir l’esclavage, même si vous soutenez un esclavage premium Max Havelaar bio sourcé. Ainsi, la tendance no chocolat s’ancre profondément dans un courant de révoltes sociales tout comme le mouvement Black Lives Matter ou encore les révoltes contre la sortie d’un nouvel album des enfoirés »

Encore peu informés sur le sujet, les personnes noires du monde telles que Audrey Pulvar ou Enrique Iglesias ne ce sont que peu exprimés sur cette tendance, qui a du mal à imposer son hashtag à tendance validiste #nobranochocolat, dénoncé par les associations des manchots du Limousin.

« Soutenir les personnes noires de peau tels que Harry Roselmack ou Evelyne Dhélia n’est pas un souci pour nous, membres de l’association Pas De Bras (PDB, association qui soutient les personnes amputées), cependant le slogan est clairement à revoir, ici même par exemple beaucoup de nos membres mangent beaucoup de chocolat et pourtant n’ont ni bras, ni tétons pointus et d’ailleurs ils soutiennent majoritairement la cause Black Lives Matter. » a expliqué le directeur de l’association Christophe Pince.

Soutenir une vision ethno-centrée du monde en consommant du chocolat, ou inclure dans sa consommation des valeurs nutritionnelles et humaines plus saines comme l’huile de palme ou la gélatine de porc, tel est désormais le dilemme des consommateurs devant la tendance « No Bra, No Chocolat », encore reste-t-il à savoir si ils seront au rendez-vous.

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