Ce jeudi, l’éditorialiste de BFMTV Christophe Barbier a suscité la polémique dans son billet d’humeur sur la chaîne d’information en continu. Au cours de l’émission, la plume de « L’Express » a osé une proposition choc : « briser le tabou de l’esclavage » afin, explique-t-il, de renouer avec la compétitivité.

Comment voulez-vous, dans les conditions actuelles, concurrencer le travailleur chinois ou l’ouvrière bengalaise ?

Une solution qui permettrait selon lui non seulement de relocaliser une partie de la production en France, mais aussi de résoudre le chômage de masse dont souffre aujourd’hui le pays.

« Je suis persuadé que beaucoup d’entreprises seraient moins frileuses pour embaucher dans ces conditions »

Face à la levée de boucliers suscitée par sa proposition, Christophe Barbier reconnaît avoir été « maladroit ». « Le terme d’esclavage était peut-être mal choisi » admet-il proposant l’expression « forced-autoentrepreneur » qu’il juge « plus consensuelle ». Mais sur le fond, il maintient :  » L’idée des stagiaires et des Livreurs deliveroo sous payés est bien, mais il faut aller plus loin, forcer les gens à travailler ça va dans l’intérêt de tous. »

Interrogée sur France Inter ce matin, la ministre du Travail Muriel Pénicaud a confirmé que « toutes les options étaient sur la table » et n’a pas exclu que la proposition soit à l’ordre du jour pour « l’acte 2 du quinquennat Macron ». Une mesure qui demandera, dit-elle « beaucoup de pédagogie de la part du gouvernement ».

Dans une tribune parue dans le journal Le Monde, l’ancienne ministre de la Justice Christiane Taubira et Rokhaya diallo ont d’ores et déjà déclaré qu’il était « hors de question que les personn.e.s racisé.e.s soient concerné.e.s par ce dispositif au regard du lourd tribut qu’elles ont déjà payé dans l’histoire. »

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