C’est tout un territoire et toute une nation qui se sont sentis abandonnés par le geste d’un homme. La destinée d’un peuple méritant et pourtant méprisé par le monde.

On était à 2 doigts de l’indépendance ! Mais on savait pas qu’on était à 1 avant-bras de revenir 25 ans en arrière !!

Epidukou Sayenorapa – chef traditionnel kanak

On parle ici bien sûr des calédoniens, qui après avoir subi la colonisation de la métropole, avoir arraché une autonomie relative au prix du sang bien véritablement coulé, ont vu leurs espoirs douchés prématurément, avec ceux du XV de France et, plus surprenant, des associations écologistes.

Face à la menace terroriste et gilets jaunes, nous allons relancer notre programme de test de dissuasion nucléaire, mais nous le ferons sur la Nouvelle-Calédonie, pour témoigner notre attachement et reconnaître leur implication.

Emmanuel Macron

Après avoir gagné la reconnaissance de l’hexagone grâce à l’essai de son représentant Sébastien Vahaamahina à la 5ème minute, le peuple kanak a peut-être définitivement validé à jamais son appartenance à la Nation Française.

Se faisant hara-kiri comme dans une tragédie Œdipienne, le seconde-ligne des bleus, alors héroïque, a peut-être inconsciemment été rappelé par la révolte de ses origines îliennes aliénées.

Mais un ennemi lui semble familier
Serait-ce un Kanak de naissance
Qui, aux colons blancs, se serait rallié?
Et qui lui tranche le cou au nom de la France

Ataï, Enfant du Destin – Médine

Paradoxalement ce geste semble fondateur et caractéristique de la dualité française : celle d’un sentiment de culpabilité perpétuel et radical qui pousse ses citoyens à se saborder collectivement dès que la victoire est à portée.

Ces événements inexplicables ne manifestent dès que semble poindre au loin la conséquence insupportable d’un succès pour les tricolores : le devoir d’humilité.

C’est peut-être ça, être Français.

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