Voilà bientôt plus de 3 mois que plus de 6000 oies sauvages, dont 4000 en provenance du Maroc et d’Algérie, se sont retrouvées bloquées aux frontières de ces deux pays alors que les douanes et compagnies aériennes n’ont plus laissé passé personne en direction de la France.

Dimitri, oie sauvage qui a passé l’hiver au Maroc, s’est ensuite subitement retrouvée bloquée au terminal 3 de l’aéroport de Marrakech durant plus de 3 mois. « J’avais toujours dit qu’on devrait plutôt voler nous même plutôt que de prendre l’avion parce que blablabla c’est moins cher et on a la flemme. Je le savais. Maintenant voilà 3 mois et un hiver qu’on attend au Maroc et il commence à faire chaud. »

Les spécialistes alertent chaque année sur les ravages des vols low-cost chez les oies sauvages, tout en expliquant que leurs migrations sont désormais très souvent bloquées par les mouvements de grèves des contrôleurs aériens tout comme les gilets jaunes, ce qui retarde leur cycle reproductif et réduit leur espèce.

Soulagés par la réouverture des frontières, les oies ont pu prendre un vol ce matin pour la Bourgogne, où leur attend leur futur. Reste encore à voir comment les loups feront pour effectuer leur migration alors que blablacar n’ouvre que doucement ses trajets, et que les Flixbus n’acceptent pas de chiens gros et puants à leurs bord.