Les paroles, longtemps incompréhensibles, de la célèbre chanson bourguignonne, ont souvent été mal interprétées par des personnes qui ne s’y connaissaient ni en chansons, ni en Bourgogne. Ainsi, un scientifique a étudié les paroles ainsi que leur origine pendant plus de 3 ans afin de comprendre dans toute leur subtilité et leurs nuances.
Derrière chaque « La », il y a une histoire.
Michel Pasteur
Les paroles, étudiées avec minutie par Michel Pasteur, sont surtout celles du premier couplet (étudier la chanson dans son entièreté aurait nécessité beaucoup trop de temps pour qu’un humain lambda puisse le faire).
La la – La la – La la la la lère – La la la – La la la – La la la la la la la
Paroles du premier couplet du ban bourguignon selon Michel Pasteur.
L’étude a duré de septembre 2018 à mai 2019, permettant ainsi avec recul et sécurité de divulguer désormais les paroles traduites par Michel Pasteur, professeur en linguistique et chanson à l’Université de Bourgogne.
« Je me suis d’abord attelé à la tâche dure et répétitive de la numérologie, afin de savoir par rapport à sa position dans l’alphabet à quoi chaque lettre correspondait. Ensuite, ayant traduit ces lettres en chiffres j’ai ensuite multiplié les chiffres pour comprendre le sens de chaque groupe sémantique en détail. Traduit ensuite en morse, cette suite numéraire a ensuite été lue à un morse qui nous a ensuite, dans son langage, expliqué ce qu’il avait compris. «
La première série de 3* La la correspondrait à une introduction, le chanteur déclairerait ainsi en sérénade à la foule qu’il est fin saoul et qu’il a envie de chanter, la première série étant entamée seule par l’ivrogne, puis le choeur le rejoint ensuite. Ainsi les paroles voudraient dire quelque chose comme
Vin dious j’ai lventre fin plein jvais devoir le vider, mais avant ça allons donc chanter.
Ensuite, les paroles changeant et se diversifient avec le mot lère, qu’on pourrait traduire un peu vulgairement par prout.
Mais, c’est dans sa dernière série que la chanson gagne tout son sens, car en réalité il y a des rappels certains quant à certains poèmes de la pléiade, notamment grâce à des clépotopes, usage poétique du triolet inversé littéral isotopique. Traduit grâce au morse, les paroles sont également crues mais très bourguignonnes en tout cas.
Oh vin dious au fait jpeux pas chanter, faut que j’aille au pot, merde ya pas de pot, donc le pot c’est la terre, le pot c’est partout.
Désormais, quand vous chanterez le ban bourguignon, pensez donc au sens de cette chanson, et fêtez la Bourgogne !
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