« Il nous reste 38 jours avant de nous retrouver à la rue, sans emploi, sans moyens et même plus de quoi payer le tuning de la Clio sport pendant 2 mois » nous raconte un des salariés de l’entreprise Clitospecs, spécialisé dans les tissus industriels, qui se fait licencier suite à la délocalisation de l’activité de l’entreprise en Chine. « Je ne sais pas comment je vais m’en sortir, je vais sûrement devoir vivre au chômage ou travailler au black » nous confie-t’il.

Clitospecs, Cambrai, 2018

L’entreprise française Clitospecs avait déjà fait parler d’elle lorsqu’elle avait fait travailler des mineurs Roumains qui avaient tous été renommés Francis Pierrot, dans son entreprise basée à Cambrai dans le département du Nord. Le projet de l’équipe des ressources humaines est cette année beaucoup plus ambitieux encore.

Projetant la délocalisation, mais ne voulant pas renoncer à sa bonne image auprès des consommateurs Français, l’entreprise a ainsi annoncé vouloir « fonder une ville du nom de France afin de continuer à garder la dénomination Made In France » et ainsi garder nos avantages marketing » nous a expliqué la directrice RH, Emannuelle Dupieu.

La ville de France, dans la province de Chengdu au centre de la Chine

Le projet est critiqué par les syndicats et la représentante du ministère du travail dénonçant « une puterie très astucieuse, bien que tout à fait légale et ne contournant aucune loi existante », après vérification du conseil d’Etat ainsi que du département du Nord. De nombreuses manifestants se sont rassemblés devant l’entreprise afin de faire entendre raison aux dirigeants, dont le projet est déjà en cours d’audition par le conseil d’administration. « Nos salaires sont trop élevés, nous le savons et nous sommes prêts à des sacrifices, comme ne plus avoir de place de parking attitrée, mais ne délocalisez pas s’il vous plaît, j’apprendrai le chinois s’il faut » expliquait un salarié, visiblement attristée.

La SPA de Cambrai dénonce le nombre faible des adoptions faîtes cette année, bien que cette info n’a aucun rapport avec la délocalisation de l’entreprise Clitospecs. Marine Le Pen a précisé pour sa part « les mécanismes de diabolisation de son parti ainsi que la faible part d’antenne de RN ».

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