C’est une affaire bien insolite en cette période de confinement. Axel, un jeune lyonnais de 27 ans, était persuadé jusqu’à aujourd’hui d’être community manager, ce métier qui consiste en la gestion des comptes d’une marque ou d’une personnalité sur les réseaux sociaux. « A force de passer mon temps sur Facebook, Twitter et YouTube, j’ai fini par me convaincre que je le faisais pour une bonne raison », nous explique le concerné, encore hilare. « Alors que c’était juste pour oublier l’impitoyable ennui de ma morne existence ! (rires).« 

Le jeune chômeur s’enferme dans son mensonge pendant plusieurs mois. Mais la semaine dernière, à l’annonce du confinement lié au Coronavirus par le gouvernement, Axel s’enfonce encore plus profondément dans son délire. « Je me suis dit : c’est bien normal d’être en télétravail », nous explique le pauvre bougre, qui est allé jusqu’à se connecter sur Skype afin d’être sûr que son inexistant employeur puisse le contacter.

Pendant trois jours, Axel va alterner entre son fil Twitter et quelques pauses Netflix, avant de revenir à la raison en ce mardi matin, à la faveur d’une sortie en supermarché avant le confinement définitif. « J’avais décidé de faire quelques provisions pour pouvoir tenir le coup tranquille. J’ai pu trouver le dernier paquet de pâtes, du riz et quelques pizzas surgelées. » C’est en passant sa carte bancaire que la réalité lui revient subitement au visage.

« Ma carte refusée pour 7,32€, je me suis dit que quelque chose clochait. Mais évidemment, je suis au chômage ! »

Axel, presque community manager

Le jeune lyonnais rit encore en racontant l’anecdote, comme il l’a fait devant la caissière avant de se faire raccompagner vers la sortie par la sécurité.

Son quotidien a maintenant bien changé. « Je passe toujours la moitié de mon temps sur Twitter et l’autre moitié sur Netflix, mais maintenant, je sais pourquoi je le fais : ça me fait oublier que j’ai super faim ! » conclut notre interlocuteur, souriant mais un peu pâle, avant de s’évanouir.

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