Thierry est un vigneron qui, comme des milliers d’autre vignerons, doivent chaque année lutter contre le gel sur les exploitations viticoles en début d’année. Avec des températures allant de 0 à -5 degrés dans certains domaines de Bourgogne, les viticulteurs ont en mars-avril de plus en plus de mal à lutter contre les températures extrêmes apportées par le réchauffement climatique.
Didier Pignon, viticulteur en Bourgogne a lui trouvé une ruse plutôt subtile pour lutter à sa manière contre le climat, en perpétuelle évolution. Depuis 2006, dans son exploitation de 220 hectares classés premier cru, Didier Pignon expérimente la flatulence sur vignes afin de réduire la casse, et lutter à sa manière contre cette crainte régionale.
Je pète beaucoup de toute façon donc autant mettre ça à profit.
« J’expérimente ces nouvelles méthodes sous le conseil du comité régional nature et éthique qui nous a soumis l’idée il y a quelques années. Ils nous avaient dit de tenter les flatulences sur vignes comme moyen radical de lutte contre le refroidissement des vignes en hiver, et contre le réchauffement climatique d’une autre part. Nous sommes désormais en quelques années plus de 15 viticulteurs à tenter ces techniques et à pèter sur les grappes directement, alors que nous sommes nus dans les vignes. »
Le comité régional nature et éthique, pour sa part, se montre optimiste. « Nous savons que c’est une technique de niche, mais il est important de voir les résultats en moins de 10 ans. Les personnes ayant expérimenté la flatulence sur vigne ont en moyenne 20% de perte de moins que les viticulteurs en traditionnel. C’est un signe très positif pour une technique qui peine pourtant à faire ses adeptes, sûrement à cause des hémorroïdes. »
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